samedi 25 octobre 2008

Autopsie d'un cynorrhodon

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Les confitures de cynorrhodons, je commence à maîtriser. Mais jusqu'à présent, je balançais les fruits blets avec pépins et poils, pour les mouliner et filtrer après cuisson.

Aujourd'hui, nouvelle cueillette et autopsie. Sur la première photo, j'ai ouvert en deux les fruits pour gratter l'intérieur. Fastidieux mais facile parce que la peau et la pulpe sont bien dures.
On remarque un fin duvet qui reste accroché, après avoir enlevé les graines. Urticants ou pas ?
Faut-il curer le fruit jusqu'à enlever ces poils fins ?

Quand le fruit est ramolli par les premières gelées, il s'écrase entre les doigts, éjectant un paquet de pépins mais on perd un peu de la précieuse pulpe par la même occasion.
Nous voyons bien là un beau spécimen de l'ennemi à éviter, responsable des célèbres grattages dans les culottes de nos parents et grands-parents.
Ces poils urticants provoquent de légères sensations de brûlures d'estomac quand on en oublie dans les confitures : je le sais, j'ai involontairement testé !

La répétition du geste pour enlever le toupet noir à la pointe du fruit (geste en soi absolument abrutissant quand il est répété pendant un long temps) m'a permis de repérer et apprécier l'aspect idéal que doit avoir le fruit pour faciliter le mondage.

La pensée a suivi le geste quand j'ai constaté qu'en orientant la pincée du toupet, l'intégralité de la grappe de pépins se retirait facilement du fruit. Refaire et refaire encore, essayer de contrôler. C'est le geste qui se câle à la pensée maintenant. Mais les fruits étant à des stades divers de transformation, le résultat est aléatoire.
Intéressant, quand même parce que ça élimine une bonne quantité d'indésirables dans la marmite.

Travailler le fruit frais avant la gelée est aussi intéressant. Je comprends mieux pourquoi les deux techniques sont présentées, bien que cette dernière soit plus rare. Par contre, inutile de mettre des gants comme je l'ai lu quelque part, c'est du pur masochisme ; il n'y a absolument aucune irritation à craindre. Par contre, la pulpe qui se dépose sur les doigts est tenace à enlever.

J'ai lu dans "De mémoire d'Eglantine" qu'on pouvait sécher et broyer les graines du cynorrhodon pour en faire une farine au goût de châtaigne mais ça, je ne sais pas si je le tenterai. Pour ne pas m'écoeurer de ce travail déjà assez fastidieux, je travaille prudemment en petite quantité.

Par contre, je n'ai pas identifié la variété de mes pieds d'églantiers. Je verrai ça quand ils refleuriront au printemps prochain.

2 commentaires:

Lysisca a dit…

Bonjour, je souhaitais faire de la confiture mais en voyant votre expérience je me tate sérieusement...
Pour la farine ça se trouve tout fait en Suède, ils sont friands d'une soupe à base de farine de cynorhodon ( une amie vit là bas et me fait part de ses découvertes culinaires!).

Djoz a dit…

Je suppose que vous êtes passée par .
En prolongeant la cuisson à une bonne demi-heure, la chair des fruits se détache bien mieux des graines et le passage au moulin en est facilité. Les cynorrhodons, d'après ce que j'ai lu, gardent encore énormément de vitamine C malgré la cuisson.

J'ai abandonné l'idée de les ouvrir pour retirer les graines et je continue comme dans la recette de la "purée" en stérilisant les pots parce que je les sucre peu.

Le goût incomparable de ce fruit vaut vraiment le temps qu'on passe dans les marmittes.

Essayez sur une petite quantité, vous ne serez pas déçue.

J'essaie d'imaginer le goût de cette farine... Je m'amuserai à sécher et mixer des graines un jour, pour voir.